Cet article a identifié le manque de compréhension de la capacité à utiliser les macroalgues comme indicateur de la qualité de l'eau et de l'écosystème. Alors que la biodiversité des espèces a été utilisée pour indiquer la présence d'eutrophisation, l'utilisation de bioindicateurs algaux n'a pas été utilisée pour mesurer l'enrichissement en nutriments. Cette étude a été motivée par l'exigence des États de l'Union européenne de mesurer la richesse spécifique des macroalgues en vertu de la directive-cadre sur l'eau. Cette étude a mesuré les concentrations de nutriments, trouvant les concentrations d'azote les plus élevées sur les sites d'échantillonnage proches du court et aucune variation des concentrations de phosphore entre les sites. La mesure des macroalgues a suggéré que l'augmentation de l'abondance est associée à l'enrichissement en nutriments et à la proximité du rivage. Quatre espèces d'algues ont été trouvées en plus grande abondance sur les sites d'échantillonnage touchés par la pollution, ce qui indique une tolérance. Par conséquent, leur présence est un indicateur de la dégradation de l'écosystème due à la pollution terrestre (en particulier les nutriments). Une découverte intéressante a montré que certaines cyanobactéries, des algues généralement associées à l'eutrophisation et aux problèmes de santé, ont été trouvées en plus grande abondance sur des sites non touchés par la pollution. Cela s'explique par la limitation du P de l'espèce et la constance du P dans toute la zone. Une autre cyanobactérie, Blennothrix lyngbyacae, a été trouvé sur des sites plus touchés en raison du rapport N:P élevé, car cette espèce prolifère en réponse à la charge d'azote. Les algues rouges, en particulier Gélidiella acerosa, est une autre espèce qui répond positivement à l'enrichissement en azote des récifs coralliens. Bien qu'il soit nécessaire de mieux comprendre ce qui stimule la prolifération de cette algue pour confirmer qu'elle peut être un bioindicateur approprié de la pollution, cette étude a confirmé que l'abondance des macroalgues au niveau de l'espèce peut être un bioindicateur utilisé de la charge en nutriments. Dix espèces sont proposées comme bioindicateurs efficaces pour l'enrichissement en nutriments dans les récifs, mais cette spécificité régionale est importante et les meilleurs résultats proviendront probablement de l'évaluation de plusieurs espèces de macroalgues ensemble.

Auteurs : Zubia, M., M. Depetris, O. Flores, J. Turquest et P. Cuet
Année: 2018
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Email pour l'article complet: résilience@tnc.org

Bulletin de pollution marine 137 : 339-351. doi:10.1016/j.marpolbul.2018.10.029

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